Aujourd’hui je suis contente, je vous emmène chez moi, dans le Vercors drômois ! J’aime tellement ces montagnes, quand je suis là haut au milieu du vent, des hêtraies aux couleurs de l’automne et des falaises de calcaire, tout va toujours très bien !
On est au col de Rousset, c’est sûrement la porte d’accès au Vercors la plus méridionale, tout au sud du massif. Ici c’est une sorte de carrefour météorologique où le vent souffle toujours plus qu’ailleurs, à cause du contraste de masse d’air entre le vent froid du Vercors et la douceur du Diois à nos pieds.
Un tunnel permet de franchir ce col, et il n’est pas rare que le soleil brille d’un côté, tandis qu’un épais brouillard vous attend de l’autre !
C’est aussi le paradis des motards, les innombrables lacets de la route qui serpente depuis Die sont un terrain de jeu idéal si vous avez le cœur bien accroché ! Mais c’est surtout un cadre magnifique pour se balader, avec une superbe vue sur les montagnes environnantes : Glandasse, Grand Veymont, plateau de Beurre…
Allez, je vous emmène ! On va monter jusqu’aux pelouses qu’on devine à droite sur la photo, au dessus des rochers. Pour atteindre l’alpage de Chironne, on emprunte un vieux chemin muletier, taillé à flanc de falaise.
C’est une des caractéristiques du Vercors : d’immenses falaises de calcaire isolent de part et d’autres les plateaux des vallées environnantes. Pour y accéder, pas d’autre choix, il a fallu creuser. On emprunte encore aujourd’hui (et en voiture) plusieurs de ces routes du vertige, à Combe Laval par exemple.
Mais ici c’est un peu particulier. Ce chemin a été créé pour acheminer les moutons jusqu’à l’alpage de Chironne, lors de la transhumance. En juin, les bergers montent en estive avec leurs bêtes pour l’été.
Avouez que la vue n’est pas mal, non ?! C’est une drôle de sensation de monter sur ce chemin, comme si on était dans le vide et qu’on allait vers le ciel ! Les rochers de Chironne nous font face, levez les yeux quand vous repartirez par la route, c’est impressionnant vu d’en bas.
Une fois sur le plateau, on entre dans une hêtraie aux couleurs de l’automne. Ça monte doucement, on marche sur un tapis de feuilles en direction de la bergerie de Chironne (oui, tout s’appelle comme ça ou presque ici !).
Là en général, on sait de quelle direction vient le vent ! On suit une route forestière sur la gauche qui nous emmène vers le But de l’Aiglette. Pas d’aigles ici mais les immenses vautours fauves qui planent au dessus de nos têtes !
Il faut prendre le temps de se retourner, juste quand on sort des bois et qu’on arrive au bord des falaises qui surplombent Die. Le But de Nève à gauche, le Grand Veymont au fond, les étendues du plateau de Beurre et même, tout à droite, les falaises du Glandasse ! Les Hauts Plateaux du Vercors sont juste là, tout prêts.
Encore un petit effort et on touche au But de l’Aiglette ! Au loin on aperçoit les Trois Becs qui veillent sur la vallée de la Drôme.
Ce jour là ça soufflait tellement à découvert sur les pelouses, que ça devenait compliqué de faire des photos qui ne soient pas floues !
Il faut donc être bien habillé et faire attention quand on marche en bordure de falaises, d’autant qu’il y a des crevasses dans le sol.
On avait prévu d’aller jusqu’en haut du But de Nève, mais ça sera pour une prochaine fois, trop de vent ! On peut rentrer par le même chemin ou suivre la crête jusqu’à être en aplomb des rochers de Chironne et prendre un chemin dans les bois signalé par un cairn. On retrouve ensuite la hêtraie et le chemin muletier pour rentrer.
Petit cadeau pour finir ! En ce moment c’est le brame du cerf et on a eu la chance d’en croiser un beau en rentrant à la maison ! Le jour tombait, il n’y avait plus beaucoup de lumière mais on peut quand même apprécier la noblesse de cet animal.
Ça vous a plu ? J’espère que vous viendrez la prochaine fois !
Bienvenue sur mon blog photo nature ! Je vous emmène à la montagne comme au bord de l'eau, du Vercors à Annecy ou ailleurs... C'est parti :)
